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CONFEDERATE
HISTORICAL ASSOCIATION OF BELGIUM |
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PROCHAINES REUNION |
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Samedi 13 septembre 2025 à 15 h |
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The Conspirator (La conspiration) est un drame
historique réalisé par Robert Redford et sorti en 2010. Le
film se déroule à la fin de la guerre de Sécession et
retrace les événements entourant l’assassinat du président
Abraham Lincoln en 1865. L'intrigue suit Mary Surratt, une
veuve sudiste propriétaire d'une pension à Washington, où
se réunissaient John Wilkes Booth et ses complices.
Accusée d’avoir participé à la conspiration visant à
assassiner Lincoln, elle est arrêtée et traduite devant un
tribunal militaire, malgré les doutes sur son rôle réel
dans le complot. Son fils, John Surratt, un des véritables
conspirateurs, est en fuite au moment des faits. Frederick
Aiken, un jeune avocat nordiste et ancien officier de
l’Union, est désigné pour la défendre. Bien qu’il soit
d’abord réticent et convaincu de sa culpabilité, Aiken va
peu à peu découvrir que Mary Surratt est utilisée comme
bouc émissaire pour satisfaire une opinion publique avide
de justice expéditive. Le procès est biaisé, les droits civils
sont bafoués, et Aiken se bat pour que Mary bénéficie d’un
procès équitable, malgré la pression politique et
médiatique. Version française. Durée : 122 minutes. |
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Samedi 11 octobre 2025 à 15 h |
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Conférence du professeur Francis Balace
: L’espionnage des service fédéraux US en
Europe – Espion, ne vois-tu rien venir ?
Considéré, de l’avis unanime, comme la première des
"guerres totales", le conflit américain se devait de
consacrer une part importante aux activités secrètes et
d’espionnage. Point n’est besoin d’évoquer ici des noms
comme ceux de Belle Boyd, d’Alan Pinkerton, le Great
Locomotive Chase ou le raid confédéré sur St Albans au
Vermont. Sur le théâtre européen, le "Secret Service" du
Commander Bulloch ne mérite guère ce titre car ses
activités de constructions navales s’effectueront
pratiquement au grand jour. Pour les déceler en utilisant
détectives privés, hommes de main et journalistes véreux,
le gouvernement de Washington avait choisi Henry Shelton
Sanford, ministre des Etats-Unis à Bruxelles, parce qu’on
pensait que ses fonctions dans la capitale belge seraient
de tout repos et lui permettraient de se muer en Legation
on wheels, courant sans cesse de Londres à Paris et de
Hambourg à Liège. Il devra utiliser les "bons offices"
des premières agences de police privée, parfois sans se
rendre compte que leurs employés inventaient allègrement
des scoops comme celui voulant que le capitaine du CSS Alabama soit un Belge de Louvain nommé Maes ! Pour sa
part, Mgr Fitzpatrick, évêque catholique de Boston,
trônait à la Légation, recrutait les hommes de main et
recevait leurs rapports ! Le Sud ne semble pas avoir eu
recours à ce genre d’agents, préférant l’arme secrète des
crinolines. Le prédécesseur de Sanford comme ministre des
Etats-Unis, E.Y. Fair, démocrate de l’Alabama nommé par
Buchanan, avait profité de ses dernières semaines à
Bruxelles pour y commander des armes pour l’armée
confédérée, qu’il alla aussitôt rejoindre, mais son
épouse, Mrs. Fair, laissée à Bruxelles, avait conservé le
sceau de la Légation pour couvrir l’expédition de
dentelles en fraude ... ou bien pire au besoin. La rumeur
voulait qu’elle ait été au mieux avec Charles Rogier. A
Paris, le ministre nordiste William Dayton succombera,
dans des circonstances qui immortaliseront trente ans plus
tard Félix Faure, à l’Hôtel du Louvre dans les bras de
Sophie Brécart, une voluptueuse créole de Louisiane qui,
outre sa réputation de courtisane, passait pour un agent
sudiste. Pour éviter le scandale – qui éclatera pourtant – il faudra évacuer discrètement le cadavre, maintenu par
une canne, en fiacre. Qui donc a dit que l’histoire était
chose ennuyeuse ? |
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Samedi 8 novembre 2025 à 15 h |
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Conférence de Farid Ameur :
Régis de Trobriand, un aristocrate français au service de
l’Union. De l’aristocrate breton au citoyen
new-yorkais, Régis de Trobriand incarne, à sa manière, le
"rêve américain". Pendant la guerre de Sécession,
bien que rien ne prédispose cet homme de lettres à
endosser l’uniforme, si ce n’est le nom de ses ancêtres,
c’est par les armes qu’il choisit de défendre sa patrie
d’adoption. En juillet 1861, il est élu à l’unanimité
colonel du 55e New York, une unité de la milice locale
entrée au service actif de l’Union et baptisée du nom de Gardes
La Fayette en raison de la prédominance d’immigrants
français dans ses dix compagnies. Très vite, il prend à
cœur ses responsabilités et se découvre des dons pour
commander. Trobriand se jette dans l’action avec une
ardeur tempérée d’élégance, s’élevant à la fin du conflit
jusqu’au grade de major-général. Avec des fortunes
diverses, il participe aux plus sanglants combats de
l’armée du Potomac, de la Péninsule virginienne à la
campagne finale d’Appomattox. Après la guerre civile, il
est nommé colonel dans l’armée régulière, sur
recommandation spéciale du général Grant. Jusqu’en mars
1879, tout en s’attelant à l’écriture de ses mémoires de
guerre et de ses expériences sur la Frontière, il passe de
garnison en garnison, entre le Dakota du Nord, le Montana,
l’Utah, le Wyoming et la Louisiane où, à partir de 1875,
il représente le gouvernement fédéral dans le contexte
difficile de la Reconstruction. |
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Samedi 13 décembre 2025 à 15 h |
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Conférence de Maurice Jaquemyns :
L'espionnage des Confédérés à Montréal de
1861 à 1865. A partir de 1860, Montréal
devint le plus grand quartier général des services secrets
confédérés à l’extérieur de Richmond. La métropole
canadienne accueillit favorablement des personnages
sudistes aux profils variés – réfugiés, mercenaires,
espions et contrebandiers. Comment l’expliquer ? Dans un
premier temps, nous situerons le contexte des relations
géopolitiques entre le Canada et les Etats-Unis pour
tenter de comprendre la bienveillante sympathie d’une
partie de l’échiquier politique canadien. Nous nous
attacherons ensuite à retracer le rôle et les activités
des leaders et sudistes influents à Montréal, et
particulièrement comment fut coordonné et financé le
projet d’assassinat de Lincoln par Booth. Notre propos
sera illustré par de l’iconographie et un portefeuille de
textes. |
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PRECEDENT CHAB NEWS
(expédié le 20 décembre 2024) |
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DERNIER CHAB NEWS
(expédié le 30 juin 2025) |
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AMBUSH AT EDINBURG |
FIRST TEXAS AT ANTIETAM |
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Lors de nuits de claire lune de février et de
mars 1862, des soldats fédéraux rapportèrent
avoir vu une silhouette fantomatique sur un
cheval blanc se déplaçant le long des crêtes
et des collines des montagnes de la
Shenandoah. Cette apparition n’était autre que
le colonel Turner Ashby sur son étalon blanc,
repérant les positions fédérales à travers les
arbres. Constamment, les officiers de l’Union
redoutaient la cavalerie d’Ashby et une
attaque possible à tout moment. Le voile du
mystère qui entourait Ashby semait la peur
dans leurs rangs. Turner Ashby était considéré
comme le meilleur cavalier de la
Confédération. Elevé dans la vallée de la
Shenandoah, il était devenu un cavalier et un
dresseur de chevaux hors pair. Durant les
paisibles années d’avant-guerre, Turner avait
remporté de nombreux concours équestres en
Virginie. Lors de ces compétitions, il
utilisait souvent le titre de Chevalier du
Prince Noir. Il se disait qu’il montait
deux des meilleurs chevaux de l’armée. Son
préféré était un immense étalon blanc nommé
Tom Telegraph, l’autre, un étalon
foncé appelé Gallant Gray. En 1861,
le charismatique Ashby forma avec ses amis et
des membres de sa famille une compagnie de
cavalerie de milice connue sous le nom de
Mountain Rangers. Ces jeunes hommes étaient
d’excellents cavaliers et des tireurs d’élite
au revolver. Au début de la guerre, les
Mountain Rangers devinrent officiellement la
compagnie A du 7e régiment de cavalerie de
Virginie, qui plus tard sera intégrée à la
célèbre Laurel Brigade. A Harpers Ferry,
l’unité fut placée sous le commandement du
colonel Thomas J. Stonewall Jackson,
et commença à perfectionner ses aptitudes de
combat contre l’armée fédérale. Le 23 juillet
1861, Ashby fut promu lieutenant-colonel du 7e
régiment de cavalerie. Au début de l’année
1862, la brigade Laurel atteignit une taille
impressionnante avec vingt-sept compagnies
d’infanterie et de cavalerie. Le 12 février,
Ashby fut promu colonel. Le 25 du même mois,
l’armée fédérale, sous le commandement du
major-général Nathaniel P. Banks, traversa le
fleuve Potomac à Harpers Ferry, avança vers
Winchester et l’armée du général Jackson.
Banks était soutenu par la division du général
James Shields. Le 11 mars, alors que la force
fédérale de plus de trente mille hommes
s’approchait lentement de Winchester, la ville
fut évacuée par Jackson. Tandis que l’armée
confédérée, forte de dix-sept mille hommes, se
dirigeait vers le sud, le colonel Ashby
s’attela à protéger l’arrière-garde, engageant
constamment des escarmouches avec
l’avant-garde fédérale. Ashby et sa cavalerie
recherchaient sans relâche les points
vulnérables, menant des attaques surprises
d’une audace extrême, laissant les Fédéraux
dans un état d’anxiété et de crainte quant aux
intentions du général Jackson. Ashby était un
maître de la guerre asymétrique, utilisant le
terrain de la vallée à son avantage. A
Fisher’s Hill, ses hommes se dissimulèrent
silencieusement dans une forêt dense,
attendant que les Fédéraux passent pour
ensuite les attaquer par l’arrière. A Stony
Creek, près d’Edinburg, ses troupes fondirent
sur l’ennemi depuis leur cachette, faisant de
nombreux prisonniers tandis que d’autres
prenaient la fuite dans la panique. Un
officier fédéral décrivit les cavaliers
d’Ashby comme sautant par-dessus les
clôtures comme des cerfs. Les historiens
attribuent à Ashby plus de vingt-six
embuscades contre les forces de l’Union durant
cette période. Lors des assauts contre des
forces fédérales plus nombreuses, c’était la
batterie du capitaine R.P. Chew de la brigade
Laurel qui maintenait l’ennemi à distance. Un
autre officier de l’armée de Banks déclara
avoir pris l’habitude d’attendre les obus
d’Ashby aussi régulièrement que son
petit-déjeuner. Le 21 mars, tandis qu’Ashby
affrontait les Fédéraux entre Edinburg,
Woodstock et Strasburg, l’armée fédérale
entama une retraite vers le nord. Banks avait
reçu l’ordre de ramener son armée. Mais à
présent, les rôles s’inversaient, et Stonewall
Jackson se lançait à leur poursuite. Les
embuscades d’Ashby jouèrent un rôle crucial en
ralentissant l’avancée du général Banks dans
la vallée et en couvrant les mouvements de
Jackson. Les actions agressives et
indépendantes du colonel Ashby lui valurent
une réputation légendaire en tant que
Chevalier Noir de la Confédération.
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En septembre 1862,
le général Robert E. Lee et son armée de
Virginie du Nord envahirent le Maryland avec
l'intention de déplacer le champ de bataille
du Sud vers le territoire fédéral. Des
victoires dans cette région pourraient mener
à la prise de Washington et au début de
négociations pour mettre fin à la guerre. Le
général trouva un bon terrain à défendre
dans le sud du Maryland, près de l'Antietam
Creek, et ordonna à son armée de Virginie du
Nord de s'y rassembler. L'emplacement se
trouvait à environ un mile à l'est de la
petite ville de Sharpsburg. L'Antietam Creek
serpentait à travers la campagne. Rapide et
profond, il ne pouvait être franchi que par
trois ponts de pierre, ce qui rendait la
position défendable contre les manœuvres de
flanc ennemies. Le 15 septembre, alors que
les forces fédérales se rapprochaient par
l'est, Lee positionna ses hommes près de la
rivière et attendit l'arrivée de McClellan.
L'après-midi du 16, l'armée du Potomac
arriva et bientôt les combats commencèrent,
se poursuivant jusqu'au soir. Mais cet
affrontement entre les deux armées ne fut
que le début de ce qui allait devenir la
bataille d'un jour la plus meurtrière de
l'histoire militaire américaine. Des averses
éparses et l'anxiété empêchèrent de nombreux
hommes de dormir pendant la nuit. Aux
premières lueurs du jour, les nuages
persistèrent alors que les canons tiraient
avant le lever du soleil. La brigade texane
du général Hood commençait à préparer le
petit-déjeuner lorsque l'épique bataille
d'Antietam débutait. Le corps d'armée de
Hooker lança un puissant assaut contre les
Texans, sur le flanc gauche de Lee. La
brigade texane se mit rapidement en
formation, émergeant des Bois de l'Ouest,
près de l'église de Dunker, et reçut l'ordre
de traverser le champ de maïs de Miller pour
contre-attaquer. Dès que le 1st Texas
s'engagea dans le champ cultivé, il fut la
cible de tirs de canons de la batterie C du
5e régiment d'artillerie US, postée au
sommet de la crête surplombant au nord le
champ de maïs. Sans se laisser décourager,
en ligne de bataille, les Texans
s'enfoncèrent plus profondément dans le
champ, alors que les hommes dans les rangs
tombaient sous les tirs de mousquets. Un
soldat du 4e régiment du Texas écrira plus
tard : Quand nous avons atteint le sommet de
la colline, c'était l'endroit le plus chaud
que j'ai jamais vu sur cette terre ou que je
souhaiterais voir un jour. Des balles, des
obus et des balles Minié balayaient la
surface de la terre ; jambes, bras et autres
parties du corps humain volaient dans les
airs comme de la paille dans un tourbillon.
Les chiens de guerre étaient lâchés, et
leurs cris semaient le chaos. Malgré le feu,
les soldats du Lone Star State semblaient ne
pouvoir être stoppés dans leur charge,
repoussant les unités fédérales devant eux.
Cependant, dans leur excitation, poursuivant
l'ennemi en fuite, le 1st Texas s'était
avancé au-delà de la ligne de combat,
s'éloignant toujours plus de la position
qu’il devait prendre à côté du 18th Georgia.
Le lieutenant-colonel Work et ses officiers
avaient perdu le contrôle du 1er régiment.
Dans son récit publié dans les Official
Records, le colonel Work expliquait que dès
que le régiment fut engagé dans le combat
avec l'ennemi dans le champ de maïs, il
devint impossible de contenir les hommes, et
ils se ruèrent en avant, pressant l'ennemi…
Plus tard, le général Hood déclara que le
1st Texas avait lâché prise et échappé au
commandement. Alors que le régiment
atteignait l'extrémité du champ de maïs,
surgissant soudain d'une position couchée
invisible, le 12th Pennsylvania Reserves de
Meade lança un puissant feu sur les Texans
en progression, suivi d'une autre salve de
la 11th Reserves en attente, puis d'une
autre de la 9th Reserves. Le résultat fut
dévastateur. Les Texans encore debout
tentèrent de tenir leur position. En
quelques minutes, huit hommes furent tués en
portant les couleurs régimentaires. Chaque
fois qu'un porte-drapeau était abattu, un
autre Texan reprenait son drapeau. Mais
bientôt, les hommes se retirèrent sous
l’incessante tempête de feu, abandonnant
leur drapeau de bataille texan sous le corps
de son dernier porteur. Finalement, toute la
brigade Hood fut contrainte de se replier.
Seuls cinquante-six soldats sur les deux
cent vingt-six hommes du 1st Texas Regiment
qui marchèrent dans le champ de maïs de
Miller, survécurent. L'unité y subit plus de
quatre-vingt-deux pour cent de pertes, soit
plus que tout autre régiment, au Nord comme
au Sud, pendant toute la guerre. Le drapeau
de bataille du Texas, arboré ce jour-là, fut
finalement restitué à l'Etat du Texas en
1909 et fut hissé avec honneur au Capitole
de l'Etat jusque dans les années 1920.
Malgré ces pertes colossales à Antietam, les
hommes du 1st Texas continuèrent à combattre
à Fredericksburg, Gettysburg, Chickamauga,
Spotsylvania Court House, Cold Harbor et
lors du siège de Petersburg. Ils furent
surnommés The Ragged Old First (Le Vieux
premier déguenillé).
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